mardi 31 août 2010

Se démaquiller pour se muer


Elle se tenait contre le chambranle de la porte de la salle de bains, mon amie. Nous continuions, à minuit passé, notre conversation entamée à 8 heures du matin. Je suis toujours étourdie par le nombre d'heures que nous pouvons bavarder, nous les femmes ! Et sans vouloir masquer une gêne ou combler un silence pesant. On parle VRAIMENT ! Tout en bavardant, je faisais ma toilette. Je savais au fond de moi que je négligeais depuis longtemps ces soins. Je m'en contentais comme d'une étape serinée par les magazines. Son regard et ses questions ont fini de confirmer mes doutes quant au peu d'enthousiasme qui m'habitAIT le soir venu.


Elle : ça ne te dérange pas que le coton ne soit pas blanc ?
Moi : j'ai fait tout ce qu'il fallait lait/eau/lotion
Elle : tu ne te démaquilles pas les yeux avec un produit POUR les yeux ?
moi : Non (tu ne vois pas que mes yeux sont des miroirs sans un truc exprès?)


Elle : ton sérum tu ne l'étales pas sur le cou
Moi : euh.. non (quoi mon cou ???)
Elle : Le contour des yeux tu préfères le mettre le matin ?
Moi : Pas spécialement... (j'en mets jamais, je dois jeter mes tubes qui moisissent au fond d'un tiroir)

J'ai regardé mon front, puis le sien. Je l'ai questionnée à mon tour et j'ai vite compris que je n'utilisais pas forcément les bons soins et surtout que le coeur n'y était pas...

J'ai butiné d'un blog à l'autre. Trouvé qu' Hélène recommandait l'huile Shu Uemura. Sauf que dans mon coin de paradis, Shu Uemura ne se déniche pas aussi facilement qu'un faux Vuitton ou un sac en simili. J'ai bu les paroles de la gérante de Marionnaud. C'est hallucinant tout ce qu'elle m'a appris ! La palette Guerlain attendra Noël, j'ai pensé soins, soins et re-soins

Ma vie n'est pas intrinsèquement transformée. Mais ma peau respire quasiment la rose réveillée par les perles d'eau matinales. J'exagère à peine ! Ce post semble du dit et redit, mais il faut me croire... vraiment. Ces moments d'intimité sont capitaux, un instant de plaisir solitaire ;) Prendre soin de soi, non pour les convenances sociales, mais pour nous, simplement.

On devrait plus souvent emmener une amie dans notre intimité et la laisser, en toute bienveillance, dire ce que nous savions mais que nous ne voulions pas voir.

p.s. la gelée Clarins se transforme en huile, n'agresse pas la peau et laisse le coton blanc immaculé après le rinçage à l'eau. Lla Lotion Skin Vivo est une pure merveille. Le démaquillant biface, obligatoire avec le mascara que j'utilise, je l'ai choisi pour la réputation de la marque et l'offre qui était proposée.
Je rajoute, qu'il n'y a aucun sponsoring caché mais qu'il s'agit d'une prise de conscience et d'achats personnels.

jeudi 26 août 2010

Grandir - Sophie Fontanel

Le titre, ce verbe commun, presque banal devient un mot bien plus profond au terme de la lecture du livre de Sophie Fontanel. Il raconte que lorsque nos parents vieillissent, nous grandissons. Grandir est reconnaître ce que nos parents ont fait pour nous. Remercier de ce que nous sommes en partie grâce à eux et, enfin, seulement, on devient "grand", on devient soi. On peut rendre. Non pas comme un dû, comme un comptable radin et aigri. Non, offrir à notre tour l'Amour emmagasiné.

C'est vrai que pour se plonger dans "Grandir", il vaut mieux avoir une maturité et une conscience qui dépassent notre propre nombril. C'est vrai que ce livre m'a semblé très féminin, très enveloppant et maternel comme peuvent être les femmes. C'est vrai que je voue une admiration à son écriture. C'est vrai que lorsque je l'ai rencontrée (ici), j'étais fébrile et apeurée. C'est vrai que ce livre me conforte dans l'image que je me faisais d'elle : humaine et pleine de bonté. Sans penser à tout cela, j'ai lu son bouquin, presque vierge.

Il est découpé en chapitres. Chacun raconte un épisode, une anecdote, une tranche d'existence. Ce lien entre sa maman et elle, l'humour commun, le goût du beau qui n'a pas disparu malgré les ans. Vieillir/grandir ou grandir/grandir ? L'une et l'autre découvrent ce passage nouveau de la vie. Et cette maman au verbe fin, à la malice touchante. Cette maman qui dit : ...ne prie pas pour moi...ne va surtout pas me faire repérer..." Elle a une manière émouvante de formuler les choses, maman Fontanel : "Ce n'est pas l'amour qui meurt, c'est même pas le désir. Je vais te dire ce qui meurt, c'est ce à quoi on ressemble." J'ai pleuré sur cette phrase, en comprenant qu'on allait y arriver là, tous , un jour. A ce moment où il faudra, non seulement, faire une pagaille de deuils mais aussi celui de soi.

Sophie aime les mots, les simples, les purs, qui, ensemble, forment des phrases qui nous transportent dans un morceau de vie universelle et cruciale. Certaines phrases sont des citations uniques, à lire et relire tant elles tombent dans nos coeurs, parfaites et nobles. Un livre à offrir à nos mamans comme un mot d'Amour pudique.

Je termine par une discussion entre elles, un dialogue qui montre et quel Amour les unit et quelle grande fille et belle personne est Sohie Fontanel. Grâce à sa maman et à la chance qu'elle s'est offerte en décidant de s'occuper d'elle.

... C'est alors que, d'une voix où ne pointait aucune ironie, aucun dédain, aucun ascendant, aucune cruauté, elle me fit cette remarque :"Je te demanderais de te jeter par la fenêtre, tu le ferais."
On sait comment ça se passe. Parfois, nulle ironie, nul dédain, nul ascendant, nulle cruauté, pourtant on s'insurge, on a l'instinct de tout prendre mal. C'est en nous, c'est dans l'enfant en nous. Je ne sais pas pourquoi, j'ai eu la force d'entendre qu'elle ne voulait pas m'agresser, qu'elle essayait de me dire autre chose, de constructif, quelque chose que je n'avais jamais voulu accueillir en moi. Et moi :"Bien sûr que je le ferais. Si tu me le demandais, ça voudrait dire qu'on serait au rez-de-chaussée..."
J'eus son sourire céleste à ma maturité...

Sophie Fontanel est née à Paris. Journaliste pour le magazine Elle. Elle a créé le personnage de Fonelle (elle en mieux, en pire, en plus délire) dont on peut suivre les aventures toutes les semaines dans le Elle et dans quelques livres. Son blog "La vraie vie de Fonelle" est ici et fait partie de mes lectures incontournables du net. Elle a remporté le prix du Premier Roman en 1995 pour "Sacré Paul, auteure aussi de : "Le plus jeune métier du monde" et "Le savoir-vivre efficace et moderne". Grandir est sorti le 23 août 2010 dans les librairies et que vous dire, si ce n'est de vous ruer sur lui pour en ressortir grandis....

mercredi 25 août 2010

Cape & camel, vraiment ?

Toutes ces choses qui me font frémir, alors que je SAIS que je ne suis pas équipée pour. Le pouvoir de l'illusion, l'influence des images glacées sur moi, je ne vous raconte même pas...


Le camel
On ne parle pas d'un accessoire mais d'un vêtement. Celui dans lequel on s'imagine chic et décontractée (au coeur de soi-même on croit en détenir une parcelle) ou hitchockienne et mystérieuse (aucune illusion, pas le centième d'un ion m'habite) .

Je trépigne face à cette couleur, mais j'ai comme un doute lorsqu'il est près du visage... On l'achète en août encore toute ensoleillée des pommettes et on se retrouve un matin brumeux de novembre toute déplumée du teint. L'effet femme sensuelle et énigmatique est à des lustres de notre mine de déterrée. Et pourtant il m'invite, le camel, à croire que j'ai cette substantielle classe des femmes que j'idéalise...

Si ces images taraudeuses me poussent au camelprèsduvisage, ce sera la cou auréolé d'une grosse écharpe en maille irlandaise rouge (du coup distante et élégante s'annuleront automatiquement).

La cape
Le flot de désir qui me remonte l'échine lorsque j'envisage cette pièce. J'ai cavalé d'un bout à l'autre de mon coin de paradis, traversé trois cantons et deux pays l'an dernier, sans réussir à mettre la main sur ce Graal qui fait bouillir mes hormones modeuses.

Je dis (et ça n'engage que moi, hein!) qu'il faut trouver LA cape, la coupe parfaite. Trop ample et nous voilà avec une gracieuse silhouette de bibendum. Trop courte et les fesses à l'air, comment dire... non ! N'évitons pas le point crucial du froid... En cape , par définition (!), on est forcément frigorifiée. Il faut donc se transformer en multicouches... Vous voyez comme l'image initiale virevoltante, le sac sous le bras ou mieux sans sac, libre et généreuse est très éloignée de la vérité crue....

Mais je ne désespère point.... en bleu marin ou noir ou rouge (ah ! faudra qu'on en reparle de cette teinte, mon nouveau noir), près du corps mais pas trop, mi-cuisses, des mitaines aux coudes...


En mode il n'y a aucune certitude. "Faut voir" comme on dit chez moi. Ma certitude (si tant est que j'en aie) est qu'il faut transposer, selon ses habitudes et son physique. Et si il n'est pas facile (le physique) on s'arrange. On sera loin des clichés qu'on se faisait de nous en lorgnant sur les défilés, mais on aura une image de nous.

Et celle-là compte double !

photo 1 : Publicité automne/hiver 2011 Chloé
photo 2 Alexander Wang
photo 3 Celine
photo 4 Yves St-Laurent

lundi 23 août 2010

Promesses exquises


On pourra dire ce qu'on veut de la rentrée, du doux oscillement entre mélancolie et (ré)jouissances, la reprise c'est un peu le 1er de l'An : la fête aux projets. Ne me dites pas que vous n'avez pas imaginé vous inscrire aux Pilates, à l'aquabiking, à des cours de salsa ou de cuisine exotique, à changer de boulot, de maison ou que sais-je... La nouveauté, la page blanche des jours à venir, les surprises, les espérances... Tout cela me parle tant.

Comme je suis une vieille âme sage (!), j'ai fait mes listes à faire/à voir/à écrire/à téléphoner, tout en me pourléchant les babines à l'idée de ce qui m'attend.

Faut pas charrier non plus ! Le matérialisme, futile donc utile, est une poétisation de l'existence (j'ai des excuses imparables). J'ai donc dressé l'inventaire des envies et achats. Même si je n'ai pas encore la tête à m'enturbanner le cou ou m'ensaucissonner les petons, les collections automne/hiver me lancent des oeillades de cagoles. Faible femme, je réponds à leurs préliminaires en découpant, cochant, rêvant au moment où le froid (argh!!!) m'obligera à couvrir mes épaules.

Mais pour l'heure, en douceur, les pieds encore espadrillés, les robes échancrées, je fais ma maligne en décortiquant les magazines dans la tiédeur matinale d'une fin d'été.

"Le meilleur moment de l'amour c'est quand on monte l'escalier", des promesses exquises qui, une fois entamées ne seront peut-être plus aussi excitantes.

J'aime quand la vie est une sale allumeuse...

Panier et espadrilles achetés dans le Sud, en belle compagnie....

mardi 17 août 2010

Tranches de vie bis


Un résumé d'une fin d'été, un résumé raccourci et écorné, un résumé d'instants. Choisir d'écrire publiquement sur la légèreté, la mode et les futilités subtiles, me contraint de rester dans la surface des choses lorsque s'imbriquent d'autres vies que la mienne.


J'ai, en deux semaines, vieilli de mille ans, découvert sans comprendre les douleurs existentielles et sacrées de la vie et de la mort.


Alors savoir si on choisira blouson aviateur ou cape, mocassins à talons ou bouts pointus, maille irlandaise ou dentelle, chaussettes hautes ou collants, beige épuré ou couleurs ethniques, un sac rigide Celine ou du reptile... toutes ces interrogations frivoles, voyez-vous, me distraient peu ces jours mais campent néanmoins mes pieds sur terre.


Malgré tout, un blog, la mode, tous ces artifices chabada ont le pouvoir d'alléger et d'égayer la vie. Je connais les effets tout en étant complètement détachée.

Il faut, parfois, avoir vécu l'indicible pour apprécier à sa juste valeur les apparences. Voir au-delà d'elles...

Une amie en robe Zara et chaussures en bois Marni
Agenda Quo Vadis Ben - chemise à pois Zadig & Voltaire - chemisier en dentelle Naf-Naf

lundi 2 août 2010

Tranches de vie

Voyez-vous cette semaine, aujourd'hui, sont des jours particuliers. Je ne veux pas entrer dans les détails, mais comme je suis très, bien plus attachée à vous, à ce blog, aux relations... J'ai envie, non pas d'étaler, comme on montre le vide intérieur, une absence de reconnaissance... Non, simplement vous parler en images de tranches de vie. Capitales ou futiles....


Le Sud, la Mer, une amie, un enfant chacune... Z'imaginez le bonheur ? Le dernier Sophie Fontanel, oui j'en parle très vite.... A mon retour !

J'ai un faible énooorme pour "I'm Suzi and i'm a chocoholic" d'OPI. Une tuerie de première ! Sensuel, chic et élégant, rien qu'ça ! La Madame Soleil qui vit en moi, lui prédit un avenir prometteur...

Photo Bob Richardson

Ouais, c'est mal de fumer et pourtant ça me plaît. Politiquement incorrect et sauvage... Rattrappée par l'âge, la famille, raz-le-bol d'entendre des remarques, j'ai sauté le pas et posé la diabolique... Comment je me sens ? Un lion affamé à qui on interdirait de manger de la viande ensanglantée, posée pile sous son nez !

Soleil et amour chez vous !

Maillots Eres, Benetton et Banana Moon - Natte de bain indienne - Dernier livre de Sophie Fontanel
Panoplie de mes neveux H & M
Vernis "I'm Suzi & I'm a chocoholic" OPI - Palette estivale Giorgio Armani

dimanche 1 août 2010

OPI SWISS et le 1er août


Pourquoi OPI, aujourd'hui, précisément ?

Nous sommes le 1er août ! et alors ? C'est la fête nationale helvétique. Très bien, et ... Jour du lancement officiel de la nouvelle collection OPI SWISS automne/hiver 2010...

Je ne vais pas babiller, vous raconter le parcours de ces fabuleux vernis. Essayez et vous comprendrez...

Je suis certaine que vous trouverez votre bonheur parmi les noms "à coucher dehors" et les teintes gourmandes qui composent cette palette de 12 vernis.


Cette photo de mes pieds peu glamours après 6 jours enfermés dans des chaussures de marche vous démontrent que le vernis tient ses promesses et qu'il berne aisément la nature...

Dès maintenant, nous serons SWISS jusqu'au bout des ongles...