lundi 30 janvier 2012

Ce que veulent les hommes


Vaut mieux prévenir que guérir - c'est long, chaotique, spontané, la photo n'a aucun rapport avec le sujet. 

Ça a commencé à cause de lui. Ou grâce à lui. Je ne sais pas trop. Bien que les doutes et le questionnement me semblent vitaux, je ne m'attendais pas à ce que la simple remarque de mon mari ne m'atteigne pareillement et débouche sur une joute animée. (l'une de mes croyances intimes est que si l'on vous dit quelque chose c'est parce que vous avez besoin de l'entendre. Surtout si les paroles résonnent encore dans votre esprit durant des jours. D'où ce billet) Mon compagnon donc, homme aux goûts on ne peut plus basiques et masculins, des fois, souvent mais pas toujours (pour ceux qui ne connaissent pas ma vexation vacancière, c'est ici).

Vendredi, je revenais un peu penaude de mes 5 minutes mensuelles à la télévision locale. Métaphoriquement, l'exercice est aussi difficile pour moi qu'un 4000 mètres au pas de charge. J'avoue une auto-disgrâce physique depuis bien 4 ans. Je combine, je masque, je joue les bravaches pour donner l'image d'une fille qui s'assume. Dans le fond, on en est loin... C'est soulagée mais avec quelques incertitudes dans le fond des pompes que je suis rentrée à la maison. "T'as quand même pas mis ce pull ??" a claqué sitôt le pas de porte franchi... C'était pas méchant, au contraire. Un prétexte plutôt pour me donner son avis sur...les fringues des femmes !

Un coup de rouge valaisan, plus tard, voilà en gros, la discussion, "tu te planques derrière des fringues trop larges, c'est vilain, c'est pas féminin, on voit plus ta taille, je n'aime pas ! Je préférais avant. ". En résumé, t'es mieux quand tu t'habilles plus... enfin... plus sexy. Oufff.... Je l'attendais celui-là. Sexy. Jamais à cours d'arguments, j'ai avancé que les robes floues sont super féminines, que ces pulls amples et moelleux sont des cocons de douceur, que les tuniques c'est pour planquer les fesses avec un slim, que les cols claudine ben...ma foi que te dire je trouve ça mignon. Résumé très abrupt, mais je vous jure que j'arguais avec la force du désespéré !

"Décidément je ne comprends pas cette nouvelle manie des femmes de s'habiller en se cachant, de porter des chaussures de mecs...". Le style au détriment de l'alléchant. J'accuse le coup, allègue que le futur pull Isabel Marant d'ores et déjà promis à des envolées  n'est sex' qu'avec des shorts ou des slims. Mais je le trouve beau quand même. Et pourquoi, hein,  sous prétexte que je ne pèse pas 48 kilos pour 175 cm je ne devrais pas le porter  ? Je vous épargne le détails de ses réponses - certains vêtements ne seraient que pour les maigrelettes, les ravissantes de la guibole.

Je n'ai pas persisté. L'auto-complaisance se termine bien là ou débute celle des autres.  
Finalement, la mode a été balancée sur le tapis. La mode qui, pourtant, je répète ce que tu dis depuis deux ans "est une véritable ode à la femme" (cool je vois qu'il me lit !!). J'ai tenté l'allure, l'absence de besoin de plaire, ni de séduire. Que telle Anne Sinclair, je suis une femme libre (un poncif mal choisi je crois). Et lui de répondre : "chez le Sarto les filles sont stylées et sexy" ! Ah ! ben tiens... hihi ha ho, je me roule par terre de rire... J'ai tenté les lieux où photographie ze Blogueur, les instants précis des défilés ou autres sauteries tendance, la pléthore de marques et de boutique à portée de main pour ces filles... J'ai ramé. Puis, maligne comme pas deux, vous pensez-bien, j'ai capitulé en détournant la conversation vers d'autres réjouissances verbales.


vendredi 27 janvier 2012

Le plouc ou le snob de quelqu'un



Le bon goût universel est un mirage. Le mauvais étant souvent celui qui s'éloigne le plus de nos propres penchants. Je crois qu'il faut garder en tête, que les autres (l'enfer, tout ça) ont des pensées, des idées préconçues sur nous. Sans que nous ne  puissions rectifier cette image ou y apporter une explication. Cette figure ne nous appartient pas.

Je trouve ça sain, la diversité. Se souvenir, toujours, que ce qui est bon pour soi ne l'est pas fatalement (tant mieux!) pour d'autres. Et vice versa...

Ce pull (ou son comparse jaune ou rouge/corail) vu un certain nombre de fois sur la blogosphère est (presque) déjà dépassé. Il faudrait inventer la géotendance ! Dans les grandes villes peut-être ou sur les blogs. La blogosphère, aussi vaste soit son champ aujourd'hui, n'en reste pas moins qu'une nébuleuse vague et abstraite pour le commun des mortels. Ceux que je croise au quotidien, ne se doutent même pas de l'existence de ce monde parallèle.


dimanche 22 janvier 2012

Survivre en hiver


Grâce au Machin, je peux vous raconter ce que je ressens sans mes palabres ordinaires. La grosse laine contient ce printemps qui frémit déjà à l'intérieur.

Je crois toujours que novembre est le pire mois de l'année. Je me trompe. Il file toujours plus vite que prévu. On pense déjà aux Fêtes, on se réjouit (presque) des gros manteaux à enfiler, de la neige à venir. Décembre, nostalgique, mélancolique, surexcité ou énervant selon les personnes, présage tout de même repos, retrouvailles ou au moins bons repas. Ce qui n'est pas négligeable.

J'oublie toujours janvier. L'interminable janvier. Pas de ripailles en vue (juste 14 ans de mariage le 23 ;), ni de frasques pour les démobilisés des soldes. Il y a bien les jours qui s'allongent comme consolation pour ceux qui, comme moi, ont l'hiver en horreur. Et les fleurs. Mon petit penchant écolo prend un coup. Toutes les semaines, un bouquet aux teintes douces ou chamarrées, pour faire illusion, endimanche la maison.



vendredi 20 janvier 2012

La paix du foyer avec Living Colors




Vous le savez, lire, est un grand moment. Je ne peux que rarement, au coucher, éteindre la lumière, sans bouquiner.



Une page ou dix chapitres… A 22 ou à 3 heures du matin, il me faut ce moment de transition. Ce qui n’est pas sans provoquer quelques grincements de dents, de mon mari. « Éteins la loutche ! steuplé »….


Depuis des années je masquais ma lampe avec un tissu (enfin… une vielle robe estivale). En outrepassant ma crainte qu’il ne s’enflamme (le coton), la passion supplantant la raison. Depuis qu’une boule transparente a franchi le pas de la porte de la chambre conjugale, je peux m’activer à ma passion nocturne …


jeudi 19 janvier 2012

Omniprésent acrylique


Désolée pour ce long silence. En gros j'étais perdue dans des papiers où je n'ai vu ni jour, ni nuit, ni week-end, ni âme qui vive si ce n'est ma famille. J'ai tout de même sombré pour de l'acrylique.... Y en a partout, et quand je dis partout, c'est même chez Vanessa ma meilleure amie des sacs.... Vous dire. Où va-t-on, je vous le demande....


Dans mes soldes déments (c'est masculin, solde), j'ai quand même fait une ou deux escapades (le meilleur investissement dans ma ville est le soutien-gorge!). Tout était estampillé acrylique. J'ai craché, juré vain Dieu que jamais... Comme je suis en pleine séance de tricot (une écharpe montée avec des aiguilles n° 15 - entrevoyez la difficulté de la tâche !!) je suis un peu obsédée par les mailles à l'endroit et les côtes 1/1,  j'entrevois une choselette très sympathique, col roulé dégoulinant (que je ne porte pas comme prévu). Pas trop mal, acrylique comme se doit la mouvance hivernale.  Mais faut le  voir pour le croire.... chf 5.-- (4,13 euros). Sachant que malgré mon cloître momentané, je m'habille et fais figure humaine tous les jours, me suis dit qu'il ferait la blague.

Désespérée de trouver du pull mohair (ai supplié ma maman de m'en faire un (elle qui était la déesse du tricot, n'a pas faiblit sous mes flatteries) et désespérée de n'avoir rien de nouveau j'ai commencé à fouiner sur les sites....


lundi 9 janvier 2012

Instagram, capteur d'images et d'émotions


"Vois ma vie comme elle est formidable"... Je comprends les allergies aux réseaux sociaux. Pour ma part, je n'éprouve ni une fascination malsaine ni un rejet épidermique, mais plutôt une joie naïve. Même si je suis une utilisatrice compul consentente, je porte toujours un regard étonné par toutes ces infos, ces partages auxquels l'on a accès depuis son canap'. Les blogs, Facebook (un manque de temps pour tumblr), et un nouvel arrivant.


Huit trains après tout le monde, Instagram (contraction d'instantané et de télégramme) m'a envoûtée. Ce n'est pas comme si j'avais découvert la lune, cette application disponible uniquement sur l'Iphone (pour le moment) a dépassé les 15 millions d'utilisateurs depuis sa création en octobre 2010.


Bref, Instagram ou comment le quotidien ordinaire devient extra ou comment un instant solitaire se divulgue avec une facilité déconcertante. Pudiquement ou pas.


Ne vous est-il jamais arrivé de marcher dans une carte postale, d'être soufflés par un paysage, de ressentir une émotion face à un détail anodin ? De souhaiter figer un instant précis et qu'il devienne, si ce n'est éternel, au moins vu par d'autres que soi ?


Je n'ai pas le même sentiment que pour Twitter (que j'ai fui à grandes enjambées après quelques semaines) où chacun semble vouloir démonter que sa vie est remarquable.


vendredi 6 janvier 2012

Bleu de Chauffe, Clare Vivier et autres pourvoyeurs de désir


Si le doute est salvateur et vital dans certaines situations, pour les fringues et autres accessoires futilement indispensables, il ne présage rien de très heureux. J'aime les coups de coeur, l'assurance, la presque certitude devant un vêtement ou un sac.

A ce propos, aucune hésitation pour le cadeau de Noël de mon mari. Jules, le sac de plombier Bleu de Chauffe est un petit bijou. Le cuir est magnifique, les détails intérieurs comme on aime. Une simplicité presque brute avec cette touche de l'amour du travail bien fait. Je l'aurais choisi en brun (une belle patine en vieillissant), mon mari préférait le noir. Depuis presque quinze ans, il trimballait des Freitag (complaisance c'était le deuxième billet de mon blog ;), il était temps de changer.



Ce bel objet, par réverbération, m'a donné des fourmillements. La quête s'avère bien plus difficile que je ne l'imaginais.