mardi 25 septembre 2012

Un sweat Zoe Karssen comme doudou



Hier une copine m'écrivait "faut toujours que je râle c'est mon côté français"... Au début j'ai souri, puis je me suis rapellée de ma journée à "piailler"car je pars pour la Fashion Week.....

- j'ai rien à me mettre. Du Isabel Marant mais il faudrait les fringues pas encore sorties, du Maje, du Sandro, du.... pffff trop banal... De l'exceptionnel ou du vintagede malade ou comme moi, du passe-partout. Ce sweat, Zoé Karssen, gris d'amour qui même à Genève (!!!) fait sensation (!!!) ne sera qu'une misérable pelure... 
- je vais courir comme une folle. En talons c'est l'enfer terrestre. Colère, plus les Nike/APC - pleurs - me suis rabattue sur des...Veja... J'en pouvais plus des New Balance. Là je commence à regretter.
- les soirées où tu y vas seule, c'est un enfer. En mars dernier, magnifique soirée dans une ambassade (je crois), toutes les personnes en vue (les russes (pas le temps de chercher leur noms, celles qui sont photographiées par une cour, Carolina Issa, même Nicole Kidmann... Et moi, perdue, une coupe à la main, habillée comme une vitre, d'ailleurs j'étais une vitre transparente au milieu des Heeeey... A 20h55 j'ai foncé chez Monop et j'ai fini sur mon lit avec une salade de carottes...
- Une fois j'ai dormi dans la chambre voisine  de deux lapins excités comme des puces qui s'en sont donné à coeur joie des HEEEUUUUREEEES. A 4 heures du matin, pour couvrir le bruit, j'ai lavé mes cheveux. Il faut des heures pour qu'ils sèchent. J'ai dormi. Assise. Je ne vous dis pas ma tête au petit matin. (j'ai bien regardé qui étaient la tigresse et le lion. Ch'sais pas si c'était l'effet du Viagra, mais bien 60 ans les cocos... )
- c'est jamais le bon moment, mon petitt a plein d'examens, il est dyslexique et je le materne un peu trop. Tristesse.
- je suis moche, grosse (plus de 55 kilos pour mon mètre 74, c'est grosse), vieille (acide hyalorunique et cie sont légion.)
- j'avais payé un sac, grand en cuir noir, ben.... je ne l'ai pas reçu 8 jours après le paiement.... suis énervée mais énervée.... Vais prendre un tote bag en coton ;(
- j'ai eu la bonne idée de me couper les cheveux et de faire une colo maison. Mon grand m'appelle "poil de carotte"....


Et donc en lisant les mots de l'email de ma copine, je me suis dit que héééé hooo, j'allais prendre l'air ailleurs, m'en mettre plein les yeux dans les défilés, toucher des tissus dans les showrooms, inspirer, m'inspirer, mirer des vitrines que je ne vois JAMAIS chez moi, aller chez Monop (gros délire, pas le temps de faire du shopping - euh.... les boutiques Isabel Marant et Jérôme Dreyfuss sont juste à côté de mon hôtel... pas de ma faute, c'est ma rédac chef qui l'a choisi), je vais revoir des copines, rencontrer de nouvelles avec qui l'on papote par email depuis longtemps, et j'y vais pour travailler, pour ramener des idées pour des articles, ...
 

mardi 18 septembre 2012

Frenzy & Vertigo de Chanel

 
J'avais griffonné bon nombre de lignes pour vous parler de mon gros coup de coeur de ces derniers temps, de mon amour immodéré pour les ongles impeccables, de ma faiblesse pour les flacons, de ma manière de m'offrir du luxe (présentement la petite veste noire ou le 2.55 XL ne sont pas envisageables). Puis je me suis souvenue qu'il y a longtemps, je vous avais raconté (ici !) ma quête du vernis parfait (tiens, c'était aussi un Chanel) et que je n'allais pas en rajouter une couche (!!), les photos (et ma première formidable photo animée) suffiraient.
 
gif maker

Mourance pour Frenzy (qui dans la veine beige se bat en duel avec Particulière). Je le porte une semaine sur deux, il a une très bonne tenue (même pour moi qui n'utilise pas de gants pour les réjouissances ménagères). Ils ont fait assez fort cette saison chez Chanel, en composant une seconde teinte tout aussi attirante. Vertigo qui a un effet hypnotisant (c'est pas noir, c'est pas violet, ça change de mes rouge habituels).



lundi 17 septembre 2012

Hamilton & moi


 
On pense (à tort) que porter un chapeau est aussi simple que chausser des baskets (par les temps qui courent, immanquables ces pompes). Tellement habitués que nous sommes à regarder des magazines, des blogs, des sites. Dans la vraie vie (hors des grandes villes), même un banal chapeau n'est pas une mince affaire.

Le chapeau hivernal j'y pensais depuis des lustres, sans le chercher à tout prix. J'attendais qu'il me tombe tout cuit sur la tête. C'est chez le chapelier d'Isabelle, alors que je venais de choisir mon premier Panama, que mon regard a été attiré par ce feutre. Je vous jure, le temps s'est ralenti... Je l'ai posé, et même s'il était déraisonnable de me l'offrir, j'avais trouvé MON chapeau. Ma copine devisait avec le maître des lieux (il lui racontait la livraison épique du chapeau de Naomi Campbell lors du mariage du Prince Albert et de Charlène.). J'étais (pour une fois) muette. Ce n'était pas qu'il m'aille ou non, c'était comme une rencontre. Elle m'a dit "il est pour toi, celui-là".

 
Cet achat restera marqué pour toujours dans ma mémoire, (j'étais presque le chien de Royal Canin qui courait au ralenti à travers champs). J'ai envie de garder en mémoire l'odeur des préliminaires estivaux, le temps radieux de Menton, le rire cristallin d'Isabelle. Peut-être qu'il deviendra un de ces objets de transmission, étoffé d'anecdotes à mesure que les années avancent. Je crânerais un peu devant mes petits-enfants en murmurant, les yeux mouillés "j'étais au bord de la mer avec ma copine styliste, vous savez, ..... "

J'omettrais de dire que lorsque je l'ai exhumé, un jour pluvieux de septembre, alors que je jubilais de cette occasion tombée du ciel, pour le sortir de sa boîte...
 

lundi 10 septembre 2012

Bon marché ne rime pas avec foiré


C'est bien connu, on ne fait pas boire un âne qui n'a pas soif. C'est pareil, lorsque deux hommes s'allient contre vous et tentent de prouver par A+B que vous êtes une victime consentante du marketing, en donnant du "ma pauvre" chaque deux phrases. Au bout de 15 minutes de palabres des deux coqs (mon mari et mon frère), j'ai pensé très fort que "le sage ne dit pas ce qu'il sait et le sot ne sait pas ce qu'il dit". Nous étions, tous les trois, un cas d'école. A savoir, le langage de sourds...
 
A la guerre comme à la guerre, j'ai posé sur la table un sweat gris. Les ignares pensaient que c'était le fameux Zoé Karssen (qui a été livré au moment même où j'écrivais ce post et dont j'abreuve Instagram de clichés de la bête)... Ils avaient le sourire des vainqueurs "t'aimes ce truc pour la marque et c'est tout"...
 
H&M, brodé, 85 % coton, 15% viscose, un prix riquiqui.... Un ange a passé... quelques secondes. Ils ont amené au centre des débats la cosmétique et mon affection pour le packaging. Je ne pouvais nier l'évidence, oui, je craque souvent pour l'emballage, mais pas que.

 
 
Le bonheur avec les produits à portée de bourse :

vendredi 7 septembre 2012

Camouflée en mouton



Ma mission consistait à mettre la main sur une ou deux nouveautés automnales. J'ai sué sang et eau à travers toute la ville, mis à sac des dizaines de portants. J'avais bien quelques idées fixes (sweat gris, t-shirt et pull à l'encolure en V, et si possible une robe sortie de nulle part). J'ai fini le cheveu hirsute (plus que d'ordianire c'est peu dire), les mains vides et une humeur de bouledogue.


En bon soldat, qui ne se décourage pas pour si peu, sur le chemin du retour j'ai fait une halte au surplus militaire.


lundi 3 septembre 2012

Planquer la misère

 
 
Si la délicatesse et la grâce sont des qualités innées chez certains, chez d'autres (votre servante, par exemple) c'est un difficile apprentissage que d'en acquérir une once. Parfois, pour contrebalancer un langage qui n'a de fleuri que son appellation adjectivale ou une démarche un peu lourde, il suffit d'un peu d'astuce. L'habit ne fait pas le moine, peut-être, mais il est un bon illusionniste. Un peu de dentelle, de broderies, et cette délicieuse sensation d'avoir hérité de quelques grammes de presque-élégance. C'est ce que je me disais, l'autre jour... Jusqu'à ce que je sois le témoin d'un épisode d'une rare inélégance ...